Publié le :
27/08/2019 12:42:58
Catégories :
News
Portavista a créé une collection en langue occitane (sous-titrée en français).
Les premiers films sont en ligne :
Pour regarder un extrait : cliquez sur la vignette
A partir des chansons des troubadours et de leurs biographies, brèves et romancées, écrites en occitan au Moyen-Âge, Trobadors raconte en mêlant leurs chants à la fiction, les vies et les amours de sept d’entre eux.
Alors qu’en off une récitante raconte la vie des poètes, sept fois sur un grand échiquier et s’inscrivant devant un mur comme les personnages d’une fresque, suivis par de longs travellings latéraux, dans une atmosphère onirique, comme des fantômes du théâtre « Nô » condamnés à revivre un moment de leur vie, la Dame, le Troubadour et le Seigneur (toujours les mêmes) jouent et rejouent les gestes de l’amour courtois. Ils sont accompagnés par un chanteur, à chaque fois différent, interprétant une chanson du troubadour concerné… pour le dernier, la récitante off devient in sous forme d’une chanteuse de rock qui donne à cette poésie des troubadours toute son actualité et un épervier empaillé, présent à toutes les séquences, devient vivant… Les costumes sont noir et blanc et la couleur, changeante pour chaque troubadour, est dans la lumière. Sept « clips médiévaux » colorés comme des enluminures.
Pour regarder un extrait : cliquez sur la vignette
A la Tour de Constance d’Aigues-Mortes après la révocation de l’Edit de Nantes, entre 1723 et 1768, parce qu’elles refusaient d’abjurer leur foi, plus de 200 femmes huguenotes ont été prisonnières. Certaines comme Marie Duran sont restées enfermées plus de 35 ans…
L’une d’elles a inscrit dans la pierre le mot : « RESISTER »…La vraie pièce où ces femmes étaient enfermées a été filmée dans le noir en ne faisant apparaître que les ouvertures vers l’extérieur (fenêtres, grilles, meurtrières) et par le noir qui les entourait on a raccordé ces plans avec des scènes de fiction tournées en studio et mettant en scène une dizaine de femmes jouées par des comédiennes. A partir du lieu circulaire où elles étaient enfermées, on a donné au film une forme cyclique structurée sur 4 saisons, une forme répétitive avec des situations récurrentes : les lettres de Marie Duran, l’histoire de sa vie qu’elle raconte la nuit à une codétenue, les visites du gardien, l’histoire des huguenots racontée à une petite fille, une chanson, les discussions entre les prisonnières, etc… une structure très rigide, qui par la répétition rigoureuse de situations, des cadres, des mouvements de caméra, donne une impression d’enfermement, d’étouffement, et rend les héroïnes prisonnières…de la forme. Alors que passent les jours et les saisons, dans leur prison des femmes se souviennent, prient, espèrent, doutent… mais ne se soumettent pas.
NB: D’autres films sont en ligne : écrivez « occitan » dans la fenêtre de recherche.