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L’histoire du dernier « parfait » et un traité de catharisme… En 1320, Arnaud Sicre part à la recherche du dernier cathare Ghilhem Bélibaste réfugié en Espagne. Il espère le livrer aux inquisiteurs et recouvrer ainsi les biens de sa mère confisqués parce qu’elle était hérétique. Programme en occitan sous-titre en français
28 minutes
Il le retrouvera, gagnera sa confiance et le convaincra de revenir dans le Comté de Foix. Sur le chemin alors que s’établit entre eux une relation où l’amitié se mêle à la méfiance, les deux hommes dialoguent et Bélibaste expose la doctrine cathare à Sicre. Au bout du voyage, celui-ci livrera le dernier « parfait » aux inquisiteurs qui le brûleront. 
Ce « scénario » digne d’un western est raconté par Sicre lui-même au cours de son interrogatoire par les inquisiteurs. C’est à partir de ce document qu’a été réalisé Cathare qui raconte l’histoire de ces deux hommes et expose en même temps la doctrine cathare. En marchant les deux protagonistes dialoguent et leur cheminement va de pair avec celui d’une pensée. Peu à peu Bélibaste pressent ce qui l’attend et, lassé des choses de ce monde, il l’accepte, alors que Sicre, touché par la parole du cathare, semble encore hésiter à le livrer aux inquisiteurs… 
Le troisième personnage est la nature dans laquelle ils évoluent au cours de leur voyage, cette nature dont la beauté est pour les cathares l’œuvre du diable est présente en contrepoint : d’abord accueillante elle devient de plus en plus aride et désolée. Chaque séquence est précédée d’un carton annonçant le thème de la « philosophie » cathare qui va être abordé. Ce « road movie métaphysique » a été tourné en noir et blanc (dualisme cathare oblige !), à l’exception de la séquence finale du bûcher où, par la couleur, dans la mort le cathare retrouve l’unité perdue.
Avec Bruno Cécillon, Georges Besombes, Jean-Marie Bousquet, Jean-Philippe Dupré, Jean-Louis BlénetÂ